Jean-Michel Beuriot : Cette envie d’aborder le XVIII ème siècle, et plus particulièrement le siècle des Lumières, remonte à une dizaine d’années. C’était une envie que nous partagions, Philippe et moi. Dans le contexte actuel de montée des obscurantismes religieux, il nous semblait intéressant de revenir sur cette période qui a vu l’émergence d’un mouvement littéraire, philosophique et scientifique, qui s’opposait à la superstition, à l’intolérance et aux abus de l’Église et de l’État.
Philippe Richelle : L’idée était de créer un cycle court de trois ou quatre volumes, consacré aux Lumières. Le projet en est resté là (comme d’autres qui nous viennent à l’esprit lors de nos rencontres régulières). Et puis, en 2014, Casterman nous a proposé de faire un one-shot qui serait une sorte de respiration entre deux albums d’Amours fragiles. L’idée était surtout de permettre à Jean-Michel d’opter pour une approche graphique différente. Un dessin plus rapide, plus « jeté », par exemple. Après de nombreuses recherches, Jean-Michel a choisi cette technique de couleurs directes à l’aquarelle (dont il parle en détail plus loin). J’avoue que le résultat m’a bluffé…
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